On ne se refait pas…

Nous adressons un grand bravo pour le superbe article dans le bulletin municipal 2023 en page 31 empreint de la condescendance désormais coutumière dont M. le maire fait preuve :

Une attaque gratuite dont M. Bonneton n’a pas pu s’empêcher d’asséner aux élus de l’opposition et qui aurait certainement gagné en crédibilité si elle n’avait pas été aussi mauvaise autant sur la forme que sur le fond. Ici M. le maire, du haut de ses 4 mandats et de ses 21 ans d’expérience à la tête de la commune, aime à rappeler le bon fonctionnement d’une collectivité territoriale sous l’oeil bienveillant de la commission Communication.
Nous ne ferons pas état ici des nombreuses entorses de la part de M. le maire aux règlements sur le fonctionnement d’une collectivité territoriale et du conseil municipal et dont nous avons été témoins depuis que nous siégeons au conseil municipal (cela fera peut-être l’objet d’autres articles). Nous ne prendrons qu’un seul exemple qui est symptomatique de la manière dont M. Bonneton, n’applique son précepte “des obligations et de la place de chacun” que lorsque cela l’arrange :

Comment M. le maire s’octroie un élu supplémentaire au conseil municipal en la personne de Mme Rozelier, secrétaire de mairie :

Nous avions remarqué depuis plusieurs conseils municipaux que la secrétaire de mairie Mme Rozelier, ancienne colistière de M. Bonneton, tenait les séances et intervenait lors des validations de délibérations en manifestant son désaccord quasi systématique vis à vis des élus d’oppositions sous couvert de M. le maire. Nous n’en avions jamais fait état mais nous dénonçons ici et aujourd’hui ces pratiques et rappelons que le rôle d’une secrétaire de mairie n’est en aucun cas d’intervenir dans les débats en séance. La jurisprudence précise en effet que :

Cour administrative d’appel, 26 avril 2002 :

Décision : Par cet arrêt, la jurisprudence administrative rappelle qu’un secrétaire de mairie ne tient d’aucun texte le droit d’assister aux réunions du conseil municipal ou des commissions municipales.

Lors de la séance du 20 octobre 2022, nous avons signifié à l’ancienne colistière de M. le maire qu’elle n’était en effet pas élue et qu’elle n’avait pas le droit d’intervenir lors des conseils municipaux. Cette remarque n’a évidemment pas manqué de faire grincer des dents les élus de la majorité. Depuis cet épisode, Mme Rozelier s’abstient d’intervenir en conseil.

En attendant monsieur le maire se doit de faire respecter la Loi.
En laissant sa secrétaire s’immiscer dans les conseils municipaux et en étant parfaitement au courant de l’illégalité des prises de parole de la secrétaire de mairie en séance, M. le maire a enfreint les règles de ces conseils et ne respecte pas ce qu’il a lui-même édicté dans sa tentative de décrédibilisation des élus d’opposition. CQFD.

2 Interprétation biaisée de M. le maire sur l’intervention de M. le sous-préfet :

Comme l’année dernière où M. le maire remettait en cause la légitimité d’un élu d’opposition remplaçant un élu démissionnaire sous prétexte qu’il était juste inscrit dans la liste d’opposition et pas élu, oubliant au passage que lui-même était arrivé dernier de sa propre liste lors des élections municipales de 2008, notre cher maire récidive cette fois en interprétant à sa manière la venue à Cheyssieu de M. le sous-préfet le 10 mai 2022.

On peut en effet lire « Monsieur le Sous-Préfet de Vienne a rappelé aux élus d’opposition le fonctionnement d’une collectivité territoriale, les obligations qui en découlent et la place de chacun. ». Le sous-entendu où nous, élus d’opposition, avions fait l’objet d’un rappel à l’ordre était trop gros.

Ci-dessous la réponse que nous avait adressé M. le sous-préfet suite à sa venue.

Nous vous laissons seuls juges de la tentative de manipulation honteuse dont M. Bonneton et son équipe se rendent coupables :

Nous soulignons au passage l’importance que M. le sous-prefet accorde aux élus d’opposition et à leur rôle. 

On ne peut donc que saluer la prouesse de M. Bonneton qui a réussi à faire un festival de mauvaise foi et d’interprétations à la limite du ridicule. Et tout cela… en une seule phrase.